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Donc forcément, pour certaines et certains, ça dira déjà quelque chose
"Singing in the rain" ? Non, plutôt "Toute la pluie tombe sur moi", pour les gens qui font la queue devant le Café de la Danse, pour (re)voir Babet, enfin, après annulation de sa Cigale prévue pour juin (elle nous aura confié qu'elle préfère jouer ici, dans une salle plus petite - nous allons finir par croire que le coup du poignet cassé était un prétexte !)
On nous fait rentrer assez rapidement, les places assises sont très vite occupées, avec Ophée, Roman et Isa, hop, nous nous plaçons bien sûr devant la scène, qui est très basse
Nous découvrons les instruments de Alicia Lewis, qui fera la première partie : harmonium (sorte d'accordéon), clavier, un étrange objet pour des réglages, très moderne-électro-ouaisuntrucdugenrequoituvois ainsi qu'une flûte à bec
Alicia Lewis, c'est un petit bout de femme qui a une voix incroyable, très chaude, jazzy, et qui nous enveloppe de mélodies châtoyantes... Nous reconnaissons les morceaux de son myspace, notamment le très "tubesque" "What a mistake" aux accents eighties, également l'exotique "Magic mountain" (sans la harpe chinoise, trop volumineuse pour la petite scène), au clavier l'accompagne Arnaud (?) et plus tard pour un morceau destiné à ce film "Le Renard et l'enfant" (si j'ai bien retenu), Thierry (?) à la guitare... A la fin de chaque morceau, la jeune femme nous gratifie d'un grand sourire, cachant mal sa joie d'avoir fait un sans-faute ! (malgré le fait qu'elle ait souvent dû demander à ce que l'harmonium soit ou branché ou débranché) Un grand mystère demeurera : où était passée sa set list ?
Les lumières se rallument, nous parlons avec Alicia, pendant que la scène se prépare pour notre drôle d'oiseau
Babet est donc pour une troisième fois avec sa nouvelle formation, Raphaël à la batterie/percussions et Edouard à la basse/guitare/contrebasse/clavier
Ceux-ci arrivent les premiers, puis la voilà, Babet, toujours de rouge vêtue, et c'est parti pour un voyage, le public est "Le voyageur", cette magnifique malle sur scène nous le prouve, et la question qui prime pour Babet : "Have you ever believed in me ?", nous croyons en elle, comme elle en la tendresse, l'amour, car ensuite, elle nous présente "Les Amoureux", ceux bercés par "le chant des oiseaux" ou nos "woh woh woh woh".... Mais le voyage n'est pas que romantique, à présent destination les regrets pour "Dis-moi", quand.. soudain c'est le drame... Si les paroles évoquent une rupture, ce soir-là, plus question de parler de relation à deux mais plutôt du clavier qui refuse de marcher ! "Dis-moi pourquoi ça ne marche pas/On ne m'avait pas prévenue/C'est dur pour moi que ça ne marche pas/Si seulement j'avais su/Personne ne serait venu" L'ambiance est devenue légèrement surréaliste, dramatiquement loufoque ! Babet nous annonce : "Vous assistez à la mort du clavier" et justement encore un morceau teinté de regrets qui suit : "Mon oncle", beaucoup plus rapide sur scène, d'où ce sentiment de violence, les regrets prennent pratiquement une couleur de rage alors qu'il est question de pardon : "Oncle clochard, pardon, pardon mais il est trop tard", et pour conclure dans la même lignée, "Bel Ami" : "I would like to have two lifes mais I am one" en mimant les chiffres (je ne voudrais point me vanter mais je me demande si ce n'est pas parce que je l'avais fait au début lol)
Nous quittons les regrets, pour voyager sur mer et en moto : "Le Marin" et "Cocomoto" distillés de riffs puissants, l'ambiance est électrique, et vraiment sur scène, "Le Marin" avec intro au xylophone, est beaucoup mieux que sur l'album, pour "Cocomoto", encore de nouveaux arrangements, avec alternance de rythme entre les couplets et le refrain, un vrai régal ! Puis viennent "C'est quand déjà ?" et "Piano éléphant", dommage, Babet au clavier en bout de scène ne nous fait plus "balancer un rythme d'éléphant" : tout le public en train de faire le geste de la trompe, ça aurait été superbe ! Par contre, c'est elle qui doit se balancer pour atteindre le micro, et le son du clavier laissait également à désirer....
Mais vite on oublie ces soucis techniques pour se laisser plonger "In my shoes", avec Edouard à la contrebasse, Babet serpentant la scène avec de plus en plus d'aisance, montrant sa bouche pour "I get you at the back of my mouth"... Et le rythme lancinant de la fin du morceau de brusquement accélérer car là, "Où m'emmènes-tu", où nous emmène Babet ? Au "Bodyclub" bien sûr ! C'est le morceau où tout le mondre devrait se lâcher mais à gauche, ça semblait moins réagir que de notre côté ! Qu'à cela ne tienne, moi je bouge dans tous les sens, je saute en l'air, parce que "Bodyclub" en live, ça DECHIRE UN MAAAAAAAX !!!
Le voyage se poursuit là-bas à "Merzouga", et Babet de nous expliquer que "c'est l'histoire d'un groupe qui est allé faire un concert au Maroc, et qui a voulu faire du sport dans le désert mais ils ont oublié de prendre de l'eau et donc ce morceau parle de ça", petits rires étouffés dans le public avant de se laisser bercer par l'air mélancolique, les chameaux, les dunes ensablées, tout y est !
En rappel, le savoureux "Cling Clong" avec des paroles en français en sus, "L'Arbre coeur" avec Edouard aux choeurs qui nous fait chanter, un grand moment de complicité entre le public et lui : on apprendra par la suite que Babet avait su le mettre en confiance, il se retrouvait un peu seul face à nous, car il avait déjà fait les choeurs pour d'autres artistes mais pas dans de telles conditions !
Puis vient "Je pars", chargé d'émotions, mais moins que pour "Andy" qui entame le deuxième rappel, que Babet interprète à la demande d'une personne "myspacienne", elle est seule, elle semble crier son amour pour lui et en même temps le grand silence qui l'entoure lui confère une immense pudeur, elle nous prévient qu'elle pourrait pleurer, aucune grosse larme mais l'oeil brille, la larme est au coin, et personnellement je frémis dans le mien...
Le temps de se remettre de cette charge émotionnelle, Babet nous présente un morceau tout beau tout chaud, "La chambre des toujours", composée également pour lui... Une chanson acoustique, également mélancolique et calme... Quel régal !
Parenthèse pour souhaiter son anniversaire à Marie/Miss Acacia qui devait crier pour Babet, mais elle est restée toute timide, mais à la fin elle laissera échapper un "Merci Babet !", le public a tapé dans les mains pour l'encourager
On aurait pensé que "Toute la pluie tombe sur moi", reprise de Sacha Distel (elle-même une reprise, il me semble) clôturerait le concert.. Mais non, comme il restait du temps, Babet nous a demandé quel morceau nous voudrions qu'elle joue encore, certains ont réclamé "Eau de mer" mais non, ce n'était pas possible car Edouard et Raphaël ne la connaissaient pas. Ils ont rejoué "Bodyclub", mais rien à faire à gauche, ça ne bougeait toujours pas ! De notre côté par contre, ça a bougé plus que la première fois ! lol
Voilà, le voyage au Café de la Danse est bel et bien fini, la salle se vide très vite mais nous avons été une poignée d'irréductibles à rester jusqu'au bout ! Babet a vendu des albums dans son coin, signé des autographes, parlé aux gens (même s'ils n'étaient point nombreux !)